mardi 20 septembre 2011

Premiers souvenirs

Une mer de nuages s’étend à perte de vue, avec en son sein une rivière sombre a fond de laquelle j’aperçois les reflets scintillants de villes et de villages La nuit s’approche à grand pas et nous allons à sa rencontre à une vitesse folle. Je tente de trouver la quiétude dans un récit de Lewis Carol mais les pleurs incessants d’un bambin fatigué m’en empêchent.
Lorsque je trouve enfin le sommeil, nous avons déjà presque triomphé de la nuit la plus courte de ma vie ; au loin, la mer laiteuse et apaisante a laissé place à un océan d’éclairs, balayant l’horizon au large de Rangoon. Le spectacle est saisissant.
Il est une heure du matin pour moi, mais le monde dans lequel j’arrive, lui, s’éveille au champ du coq et au bruit des coups de klaxons. La moiteur de l’air m’enveloppe, m’étouffe presque ; des senteurs exotiques, nouvelles pour moi, se pressent à mes narines. Elles sont les premières à m’accueillir au Vietnam. Je me mets en quête d’un taxi…








L'hôtel

Emporté par le vacarme pétaradant de la rue, je me retrouve à notre point de rendez-vous, seul. Mes compagnons de voyages n'arrivant que plus tard; bien plus tard...
Je tente d’apprivoiser la ville, flâne le long de ses grandes avenues et découvre une gargote sympathique et bruyante où les vietnamiens se pressent et s’installent dans des sièges à peine plus haut que trois pommes. Je commande au hasard et démontre à tous ma dextérité aux baguettes… J’y rencontre quatre jeunes gens qui semblent amusés par ma façon de manger ; ils baragouinent quelques mots d’anglais et engagent la conversation. Trois, quatre bières plus tard, après un échange de cartes de visites et de beaucoup d’éclats de rires, je m’en retourne à l’hôtel attendre mes amis, qui tardent à arriver…
Premier problème, du moins pour quatre personnes sur notre groupe de six ; l’hôtel est complet. Nous nous mettons donc à la recherche d’un logement. Heureusement ils ne manquent pas à Saigon… Nous trouvons un toit dans le quartier des routards, c’est bruyant et animé, mais on nous l’avais dit : Saigon mord la vie à pleines de dents et ne dort jamais.













Ce qui n’est pas notre cas, après un bon petit repas, nous tombons de sommeil, il est l’heure de tirer notre révérence, 
pour aujourd’hui…









La capitale de Cochinchine


Dans Ho Chi Minh la trépidante, on pourrais croire que le plus dangereux est de traverser une avenue la nuit. Il n'en est rien! Le plus risqué est de transporter d'énormes valises à l'arrière d'un scooter dont le conducteur écrit un SMS tout en slalomant à travers le trafic si dense qu'on y distingue plus une moto d'une voiture.

Notre hôtel est situé dans un quartier de routards, touristes et découvreurs en tous genres. Le matin, attablé à la terrasse d'un café bondé, je me sent un peu comme un Indiana Jones au départ d'une belle aventure, comme un James Bond, savourant un moment de paix entre deux missions classée double 0.

La ville est en mouvement perpétuel, moi même et mes compagnons tentons d'emboiter le pas, mais le décalage horaire et les déménagements répétés nous ont mis à genou.
Il nous faut prendre du recul pour mieux sauter.


 





Nguyen Tri Phuong

L’hopital, but officiel de notre périple. Nous y arrivons les yeux gonflés, gorgés de sommeil, fruit d’une bien trop courte nuit.
L’accueil y est chaleureux, comme partout ici. Nous y sommes relativement libre, répartis dans les différents services. La plus part ont choisi d’y pratiquer la chirurgie et en dehors de quelques spécialités locales, la médecine y est assez semblable à la notre.
Je fais l’objet de regards furtifs et amusés, sans doute à cause de ma taille de géant ou peut être du au fait que j’aie plus l’air d’un corsaire que d’un médecin tant mes vêtements sont courts.


   Justine en pleine concentration...




Réalisation d'un lambeau cutané








Préparation et réalisation d'une césarienne







L'équipe presque au complet



L’horaire est vacancier, nous finissons toujours à temps pour l’apéro et allons nous restaurer au coin de la rue. La nourriture est excellent, à condition d’être patient…
Nous ne comptons plus les qui-pro-quo, erreurs de commande, commandes multiples ou oubliées. Le tout arrosé de sourires et de « Xin Lôï ». Il va falloir travailler notre communication…

Communication

Pays accueillant… Le mot est faible ! Les gens ici, sont impressionnants, tous nous reçoivent en amis, animés d’une véritable envie d’aider, conseiller, rencontrer, découvrir, et toujours le sourire aux lèvres.
Après seulement quatre jours, je pourrais déjà vous dire que j’ai échangé e-mails, accolades, photos, sites web, cartes de visites avec plus d’une dizaine de personnes aux personnalités différentes mais toujours motivées par cette curiosité naturelle qui nous rapproche.
Saïgon nous ouvre ses portes.




























Petite sélection de photos, prises à-côté de la poste, d'un groupe de potes avec qui j ai discuté en prennant quelques photos ...



































Notez le mouvement de la voiture à l'arrière-plan...